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[PORTRAIT D'ECAM - 1/3] Thomas BESSET - ECAM 2013 AML & 2014 MSMAC - "d'Écolier à Ingénieur..."

04 décembre 2019 Portrait
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Merci infiniment à Thomas BESSET de s’être prêté au jeu de ce portrait d’ECAM
sans réserve, avec enthousiasme et générosité. 

 Retrouvez en bas de page une autre version de ce portrait [PDF imprimable à télécharger]


L’équipe du Secrétariat Général ECAM Alumni


 

PARTIE 1 : De l’écolier à l’ingénieur...

 

Comment es-tu arrivé à l’ECAM Lyon ?

Thomas B. J’ai été bercé dans un monde scientifique et j’avais la curiosité de vouloir développer, créer des choses. J’ai donc fait un Bac S et me suis tourné vers les métiers de l’ingénierie.

J’ai évidemment rencontré plusieurs écoles d’ingénieur mais... Pourquoi j’ai choisi l’ECAM ?

Déjà, pour le côté pluridisciplinaire : électronique, mécanique, informatique, productique, thermique… Il y avait vraiment tous les domaines de l’ingénierie ! Puis pour le cadre très sympathique qui donne envie de venir.

Mais ce qui a fait la différence par rapport à d’autres écoles, c’est le côté FAMILLE. On sentait qu’on avait un meilleur encadrement, un plus gros suivi ; qu’on n’était pas 1 ingénieur dans une promo de 500 un peu comme en faculté ou ailleurs.

Dès ma première visite du campus, j’ai vu un univers de gens qui se côtoyaient au jour le jour et une très bonne ambiance (le dortoir m’a particulièrement marqué). Dans les autres écoles, on ne perçoit pas vraiment la même chose.

Vanessa G. Une école où il y a une vraie vie de campus, une vraie vie de promo avec une identité forte

Thomas B. Exactement, on n’est pas juste un petit groupe au milieu d’une grosse école… on est vraiment UNE promo avec son identité propre!

Ce que je voulais faire : une formation d’ingénieur généraliste dans une école réputée et apprendre dans un cadre agréable et solidaire.

 

Qu’est ce qui t’a marqué pendant ta formation à l’ECAM ?

Thomas B. Concernant la formation en elle-même, j’ai appris énormément, et ce sur tous les domaines. Après, on a tous un peu nos préférences...

Le plus : la vision globale qu’apporte l’ECAM

Les axes d’amélioration : pour les généralistes, ne pas aller trop loin dans les approfondissements, laisser la possibilité à chacun de choisir certaines options & augmenter les projets de groupe et les cas pratiques.

Au niveau de l’humain, je n’ai pas grand-chose à dire par ce que je n’ai pas grand-chose à jeter …

Pour moi, ça a vraiment été cinq années formidables ; même en prépa où chacun travaille dur et de manière soutenue. On était tous dans la même galère, mais ensemble ! On n’était pas seul, chacun dans son coin, pour affronter ces deux années.

Vanessa G. Tu as trouvé ce que tu venais chercher au départ, quand tu es venu visiter cette école. L’esprit de ce fameux dortoir que tu avais vu… Ce que tu avais aimé et qui t’avais parlé tout de suite s’est vérifié !

Thomas B. Exactement, on crée des liens forts avec nos camarades et ce sont des amitiés qui durent je pense. Nous sommes restés 5 années ensemble. Au final, il y a beaucoup d’amis Ecamiens que je vois toujours.

Autre atout, la partie encadrants et professeurs. De ce côté-là aussi j’ai retrouvé ce que j’attendais, c’est-à-dire être vraiment encadré, accompagné. Il y a eu des moments plus ou moins délicats et parfois on ne comprend pas certaines décisions... on est jeunes ! Mais quand on a un problème, il y a toujours une porte ouverte. Et ça, ça se ressent !

Vanessa G. J’ai eu le délégué de promotion 69 AML hier. Il parle de l’école un peu comme tu en parles sur le côté de l’exception humaine. D’après lui, cette image-là est perçue aussi par l’extérieur. Celle d’une vraie identité et d’une cohésion ECAM qui n’est pas là même ailleurs.  C’est ce qui l’a marqué lui et ce qui t’as marqué toi, des dizaines d’années plus tard...Le même ressenti : un esprit, une identité transmise de générations en générations.

Thomas B.  C’est ça. Il y a une identité Ecamienne forte et reconnue à l’extérieur

 

Pourquoi poursuivre avec un Master Spécialisé MAC?

Thomas B. Je vois deux raisons. En 5ème année à l’ECAM, j’ai choisi une « option Lean ». On avait plusieurs cours et cela m’a tout de suite attiré par ce qu’on abordait une vision assez nouvelle de l’organisation d’entreprise. Cette option m’a donné envie de poursuivre dans ce domaine-là.

Puis, après ma première diplomation, j’avais le sentiment d’avoir des compétences techniques dans tous les domaines, mais peu sur le rôle de manager, de coordinateur d’équipes qu’on allait me demander plus tard. On n’acquière pas ce savoir-faire là.

Faire le Master Lean m’a permis d’avoir deux casquettes associées en plus : l’amélioration continue et le management.

L’alternance m’a permis de mettre en pratique dans mon entreprise tout ce que j’assimilais en théorie. Apprendre petit à petit à piloter des personnes, à comprendre leurs besoins, à faire face aux difficultés, tout en étant accompagné par des tuteurs  dans la démarche.

J’ai eu une année d’entrainement pour apprendre à manager des personnes et ça c’était vraiment enrichissant. C’est pour ça que je l’ai fait !

Vanessa G. Comme si tu avais eu de l’analyse de la pratique sur une année

Thomas B. Oui. Cette année de mastère, je l’ai un peu considérée comme une année de transition avant de rentrer vraiment sur le marché du travail. Une année d’exercices ou j’ai mis en pratique mon métier d’ingénieur ! C’est comme si j’avais eu une période d’essai pendant un an, « sans risques », en apprenant des choses en plus. C’était vraiment super et je ne regrette pas du tout mon choix !

 

C’est un choix fort d’être 1 semaine par mois en formation et 3 semaines en entreprise ! Quelle entreprise en alternance as-tu choisi et pourquoi ?

Thomas B. J’ai choisi Thales Avionics à Valence. Ils ont été en partenariat pendant plusieurs années avec l’ECAM Lyon.

Thales m’a contacté alors que je n’avais pas encore fait de choix et ça a coupé court à mes recherches. J’ai tout de suite accroché même si cela impliquait d’être à Valence. J’intégrais une grosse structure (700 personnes), avec de nombreux services, et qui fabriquait des produits de haute technologie (composants aéronefs pour le militaire et le civil, satellites GALILEO, etc...).

La particularité de l’entreprise Thales, et le gros plus pour moi, c’est que la mise en place du Lean était un objectif majeur pour elle. J’étais accompagné et appuyé dans ma démarche au sein de l’entreprise. Lorsque je suis arrivé, Thales avait initié cette volonté de transformation auprès des salariés. J’ai eu un immense « terrain de jeu d’application » pour mettre en place une multitude d’outils et ce dans tous les services : R&D, production, logistique, administratif, financier... La consigne était d’amener du Lean dans tous les départements.

Vanessa : Avec une dimension humaine hyper importante sur ce challenge-là

Thomas B. Tout à fait ! Cela m’a beaucoup appris du côté managérial et je m’en sers énormément aujourd’hui ! J’ai eu de très bons projets avec des formats très différents ; certains ont été délicats à mener, mais ça a été ultra formateur (participation à 20/25 projets – durée de 2/3 semaines à  1 an). Je voyais d’ailleurs la différence avec les autres étudiants du mastère. J’ai eu la chance d’être dans une entreprise ou j’ai pu aller très loin dans le Lean et mettre en place des outils complexes  (du Kanban, par exemple).

 

On en a déjà un petit peu parlés mais, est-ce que tu aurais des choses à rajouter sur ce qui t’a servi, pas servi, manqué… dans ton parcours de formation, pour ta vie professionnelle jusqu’à aujourd’hui ?

Thomas B. Si je n’avais fait que les Arts et métiers à l’ECAM Lyon, sans faire de mastère supplémentaire, je pense que j’aurais eu des difficultés certaines pour savoir manager des gens. Beaucoup d’ingénieurs sont manager parce que cela fait partie de leur poste, mais ils sont finalement assez candides dans la gestion de l’humain. J’ai appris à le faire, je me suis « cassé les dents » dessus pendant un an et j’ai eu de la chance d’être accompagné. Sans expérience, on peut avoir tendance à se braquer facilement et à utiliser la force.

Aujourd’hui, j’ai compris que manager c’est éveiller le meilleur des potentiels individuels, créer une équipe et la tirer vers le haut. Alors même si on l’apprend au fur et à mesure par sa carrière, c’est peut-être quelque chose qui manque à la filière arts et métiers.

Vanessa G. Tu veux dire être outillé à cet endroit-là au-delà de l’expérience professionnelle ?

Thomas B C’est surtout apprendre à mettre en pratique la théorie. Apprendre à faire avec le caractère de chacun, qu’il soit moteur ou non dans une équipe. Il faut arriver à changer les freins en moteur, et à créer une véritable équipe portée vers l’objectif de résultats.  Sur ce dernier point, l’exigence « morale »est un manque fréquent chez les étudiants fraîchement diplômés. Certains l’ont naturellement, d’autres pas du tout.

Quand on sort de l’école, il est difficile de couper avec le cadre « écolier ». Quand on rend une copie, ce n’est pas grave si elle ne mérite qu’un 12/20. Lorsqu’on est en entreprise, les erreurs ne sont pas juste des points en moins, mais des complications pour notre entreprise, notre projet, nos collaborateurs, nous-même. Mettre l’accent sur cette exigence de qualité et insister sur la rigueur, ce serait un plus.

 

Le choix de l’alternance, un + ou un - lorsque tu arrives sur le marché du travail ?

Thomas B. Le plus grand défaut des jeunes ingénieurs qui sortent de l’école c’est souvent le manque de maturité et d’exigence. L’alternance m’a appris à passer progressivement de l’étape d’étudiant à professionnel. J’ai eu de très bons stages mais il y a quand même cette dimension d’« écolier » et  d’apprentissage.  En alternance, on est aussi là pour apprendre mais en ayant une fonction à remplir et en étant salarié à part entière de l’entreprise. L’alternance a été mon premier entrainement en tant qu’ingénieur diplômé.

Au lieu d’être lancé directement sur le marché du travail comme d’autres Ecamiens, j’ai pu « faire mes gammes », gagner en maturité pendant un an avant de décrocher mon premier CDI. Cela peut faire la différence sur un premier poste à responsabilité vis-à-vis des cursus classiques et c’est le bienvenu pour une entreprise. Les jeunes diplômés issus de l’alternance intègrent dès les premiers jours de recrutement la notion d’objectif à remplir, de responsabilité, de confiance et de qualité.

 

"Si j’avais un conseil à donner aux jeunes ingénieurs sortant de l’école, ça serait:

Soyez modestes, responsables, et exigeants vis-à-vis de vous-même. Allez au charbon, OSEZ !"

 

 

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On vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la partie 2 de cette interview...

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